AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Les Juifs de Cracovie




Vieille synagogue de Kazimierz

L'histoire des Juifs de Cracovie

D'après la légende, c'est le roi Casimir le Grand qui a fondé la ville Kazimierz,
 pour sa maîtresse Esther d'Opoczno

Le début

La communauté juive a commencé à se rassembler à Kazimierz au début du 15e siècle, suite à une décision du roi Jan Olbracht de créer un quartier autonome dans la partie est.

On dit que les habitants chrétiens ont insisté pour que le roi chasse les juifs de Cracovie. En effet, ils ont été accusés d'avoir causé un incendie qui a détruit l'église de l'université. Ce fut le moment historique de l'ouverture du quartier juif, et les juifs de Cracovie ont dû y rejoindre les familles y habitant déjà. Depuis, d'autre croyants juifs, exilés d'Europe Occidentale se sont installés à Kazimierz, la plupart d'entre eux étant ashkénazes (voir lien), mais la communauté séfarade (voir lien) étant aussi représentée.


                                          Café de la Rue Szeroka



C'est ainsi que Kazimierz s'est agrandi pendant un demi siècle, et est devenu la plus grande communauté juive polonaise. Jusqu'en 1800, le quartier a été séparé en deux: partie chrétienne et partie juive, par un mur dont les ruines sont encore visibles aujourd'hui. Bien que les deux cultures ont mené leur vie côte à côte, dans le respect et la tolérance, elles n'ont jamais mené de chemins en commun. Les rois polonais ont toujours été accueillants envers les étrangers et ceux ayant une culture différente, et c'est sans doute la raison du développement florissant de Kazimierz. En tout, on peut trouver 7 synagogues à Kazimierz: la Vieille Synagoge(XVe siècle), la Synagogue Remuh (XVIe siècle), Synagogue Wysoka (Haute)(XVIe), Synagogue de Popper (XVIIe), Synagogue Kupa (XVIIe siècle), Synagogue Isaac (XVIIe), Synagogue Tempel (IXXe)



Les Synagogues



La Vieille Synagogue est située rue Szeroka. Probablement construite au XVe siècle, mais détruite en grande partie, elle a été reconstruite en 1557 par l'architecte italien Matteo Gucci et en 1904 par Zygmund Hendel. Elle héberge depuis 1936 un musée juif, qui a été pillé en 1936 par les Nazis. Depuis 1958, elle abrite aussi le Musée d'Histoire de la Ville de Cracovie, et depuis 1961 des chefs d'oeuvres juifs y sont exposés. C'est au XVIe siècle que la seconde synagogue, celle de Remuh, a été construite dans le quartier de Kazimierz. Sur le consentement de Sigismond II Augustus, Moses Iserless a construit la plus petite synagogue de Cracovie, et l'a nommée "Remuh", du nom de son fils. Aux côtés de la synagogue se trouve un cimetière dans lequel sont enterrés les résidents célèbres de ce quartier juif:
Moses Iserless, qui était astronome, historien, philosophe, géométricien,
Mordechai Saba à la tête de la yéshiva de Cracovie, grammairien, prédicateur, et cabaliste,
Eliezer Askenazi, médecin
Isaac Prostitz, imprimeur de livres hébreux
Ou, Isaac Yakubovich surnommé
"Ayzik" – financier, marchand et supérieur de la communauté juive de Cracovie.                                                                                                




La synagogue Ayzik (Isaac) est également une synagogue célèbre de Kazimierz. Rabbi Yekeles a obtenu pour sa construction le consentement de Ladislas IV Vasa. Mais suite à des protestations des Canons du Latran elle n'a pu être terminé que quelques années plus tard, en 1644. Cette synagogue qu'on a considérée comme la plus riche, a beaucoup souffert des invasions de troupes étrangères; d'abord elle a été pillée par des troupes suédoises au XVIIe siècle, puis par les troupes allemands lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Mais une légende est liée à cette synagogue: Rabbi Yekkeles rêvait chaque soir d'un trésor caché sous le pont Charles à Prague. Il a décidé de suivre son rêve, et est allé inspecter les lieux. Pendant son séjour à Prague, il a rencontré un habitant de la ville à qui il a fait part de son rêve, mais le citadin s'est moqué de sa naiveté et a raconté à Rabbi Yekeles son rêve concernant un trésor caché dans le four d'une maison juive à Kazimierz. Pendant que le résident de Prague a ignoré son rêve et n'est pas parti à sa recherche, Isaac est rentré chez lui, et comme le dit la légende, a trouvé un trésor dans son propre four et c'est avec cela qu'il a pu construire la synagogue.

Un autre trésor surprenant de Cracovie, est la synagogue appelée Tempel (nom atypique pour une architecture juive) qui déssert la communauté juive "progressiste". Construite entre 1860 et 1862 (quand le quartier de Kazimierz faisait déjà partie de la ville de Cracovie), pour les Juifs Non-Orthodoxes, c'est la synagogue la plus récente. Le culte est célébré en hébreu, polonais et allemand.

L'architecture de la synagogue combine différents styles: néo-gothique, néo-renaissance, et le style des Maures avec un intérieur exotique.

Il vaut la peine d'observer, l'image de cette affiche publicitaire d'un film juif, visant un public non-juif. L'inscription du poster est en polonais comme en anglais, ce qui est répandu en Pologne.





La Deuxième Guerre Mondiale


Avant la Deuxième Guerre Mondiale, plus de 60 000 Juifs habitaient à Cracovie, et ils représentaient environ 25% de la population de la ville. Les répressions envers les Juifs de Cracovie ont commencé avec l'occupation Nazie. Ils ont tout d'abord, dès le 1er décembre 1939, été forcés de porter un brassard représentant l'étoile de David. Les comptes en banque et les écoles juives n'ont plus fonctionnés, et leurs contacts avec les habitants d'une autre religion ont été limités.
Le 2 avril 1940, le général du Gouvernement Général (Gouvernement Général des parties occupées de la Pologne, en allemand: Generalgouvernement für die besetzten polnischen Gebiete) a décidé que Cracovie devait devenir la ville la plus "pure" de tout le Gouvernement Général. Le conseil juif, ou Judenrat, avait été créé par les Nazis afin de faire régner l'ordre dans le ghetto. Ses membres ont essayé de protéger les Juifs de l'escalade des répressions, et ont réussi, surtout en usant de la corruption, à sauver de la déportation 15.000 Juifs.
En mars 1941, la décision a été prise de construire un nouveau ghetto en plus des 400 existants sur le territoire polonais. Le ghetto a été érigé dans la partie pauvre de la ville, séparé des autres parties de la ville par le fleuve et les rochers (dans le Podgórze).
Depuis la fin mars 1941, plus de
50.000 Juifs ont été déplacés dans ce ghetto, serrés sur 20 hectares, entourés de murs, qui n'ont pas empêché les mouvements de résistance, comme le "Sneh" avec son leader Dolek (Adolf) Liebeskind, de rester actif.


Juifs marchant en direction du ghetto


La première déportation vers le camp d'extermination de Belzec a eu lieu le 13 mars 1942. La plupart des juifs ont laissé leur vie dans les chambres à gaz du camp de concentration de Belzec. Le nouveau gouverneur de la "police secrète d'état", la Gestapo, commença l'Action Rheinhard : les Juifs ont été évacués et assassinés dans les camps de concentration ou directement dans les ghettos.

Le 6 décembre 1942, la population juive a été divisée en deux: les Juifs encore capables de travailler, et ceux trop faibles pour le travail. Ceux qui étaient jugés assez forts physiquement pour le travail ont été envoyés dans le camp de Płaszów, les autres ont péri dans les camps de Birkenau ou de Treblinka.

Le 13 mars 1943, la police allemande est entrée dans le ghetto, et a séparé hommes, femmes et enfants. Plus de 100 bébés ont été groupés et fusillés et ils ont tué 2000 Juifs sur la place Zgoda. Seulement 10% de la population juive a survécu aux atrocités de l'extermination Nazie, beaucoup d'entre eux grâce à l'aide d'Oscar Schindler.

Pendant le communisme, le passé des Juifs a été un tabou, et c'est seulement après 1989 que la culture juive a pu renaître.
En 2004 la Communauté juive a célébré son 700e anniversaire, de plus, elle célèbre chaque année le Festival de la Culture Juive.

culture-routes.lu

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